Mouph Yarou, est un joueur professionnel Béninois de basket-ball. Originaire de la ville de Natitingou (nord du Bénin), il évolue au poste de pivot au Portel, club de 1ère division au nord de la France.
Fierté pour son pays, Mouph est jusque là l’un des pionniers de son équipe actuelle en dépit de la grave blessure dont il revient. C’est la preuve d’une certaine détermination et d’un mental hors du commun ; un exemple à suivre pour la nouvelle génération. Ahouevi est allé à sa rencontre.
Ahouevi : Présente-toi s’il te plait.
Mouph : Je m’appelle Mouph Yarou, je suis joueur de basket professionnel et j’évolue au Portel club de première division au nord de la France.
Ahouevi : Parle-nous de ton parcours.
Mouph : Très jeune, j’ai joué dans plusieurs clubs au Bénin. Après je me suis imposé à Cotonou dans le club de la Renaissance. Ensuite, j’ai fait mon cursus universitaire aux États Unies en jouant pour la Fac de Villanova. Après, j’ai joué quelques mois en Serbie. Je suis à ma 8ème saison en France, au Portel.
Ahouevi : Quelles difficultés particulières as-tu rencontré dans ta vie de basketteur professionnel ?
Mouph : Le mentorship, en quittant le Bénin, j’étais seul, il n’y avait personne pour m’aider. Quand je dis personne je veux dire de chez moi. Parce que c’est important d’avoir un exemple à suivre, une personne ayant eu un parcours comme le mien et qui peut te guider et te montrer les erreurs à ne pas commettre. Les difficultés de contrat, il s’avère que même les agents ne sont pas de ton coté et c’était difficile.
Ahouevi : Comment se passe ton championnat actuellement ?
Mouph : Je reviens d’une très grosse blessure. Il y a un peu plus de deux ans, les gens ne reviennent pas souvent d’une blessure aux tendons d’Achille donc pour une fois je peux le dire je suis très fier de moi. Le championnat se passe très bien, je pense que je suis le meilleur marqueur de mon équipe, meilleur en évaluation, meilleur rebondeur.
Ahouevi : Quels conseils pourrais-tu donner à la nouvelle génération de basketteur ?
Mouph : Ce que moi j’ai à dire concernant la nouvelle génération, et je le dis souvent, il faut qu’on arrive à saisir les opportunités, et en profiter, que ce soit du Togo ou du Bénin c’est la même famille. Il faut utiliser le basket pour ouvrir les portes à d’autres jeunes et créer notre propre avenir.
Ahouevi : Quelles sont tes perspectives d’avenir ?
Mouph : Après ma blessure, tout a changé. J’ai plus pensé à m’installer quelque part pour avoir une structure familiale et une certaine continuité dans ma vie parce que j’ai beaucoup bougé. Pour moi maintenant, il y a beaucoup de choses beaucoup plus importantes que le basketball. Je pense à ma reconversion dans la finance, comment continuer à apprendre de la vie et progresser. Comment aider cette jeunesse africaine à réaliser son rêve. Aussi, avec mon association et l’assistant coach du club Boulogne Levallois, Sacha Giffa qui est d’origine togolaise on veut faire un camp annuel au Togo (à Lomé).
Ahouevi : Quel est ton plus beau souvenir de basketteur ?
Mouph : Mon plus beau souvenir a été de voir ma mère à ma soutenance en faculté. Aussi, elle m’a vu remporter la coupe de France en 2016 à Bercy avec le Mans, contre Lyon Villeurbanne. C’était incroyable. Aujourd’hui, elle n’est plus et j’aurai aimé faire plus pour avoir plus de souvenirs.
Ahouevi : Ton Mot de la fin
Mouph : Merci d’abord puisqu’être journaliste sportif en Afrique ce n’est pas facile. Il faut qu’on arrive à apprécier votre boulot parce que vous nous révélez des informations. Grâce à vous on arrive à avoir des informations du championnat au Bénin, au Togo. Il faut qu’on arrive à recruter des joueurs très jeunes et leurs donner une formation pour qu’ils puissent partir pour qu’on ait des équipes nationales solides comme le Sénégal, le Nigeria. En même temps féliciter les entraîneurs qui s’investissent beaucoup. J’aimerais féliciter Nathanaël Alofan qui fait beaucoup pour le basketball.
Propos recueillis et transcrits par Miss Darlix
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