Si les exemples de sportifs de père en fils sont légion et le Togo n’y échappe pas, celui de gardien de but de handball de père en fils est plutôt rare, et, c’est le cas des Ewe.
Du père Gabriel (Gaby), ancien international du Togo qui a évolué à Dijon en France et aujourd’hui entraîneur des gardiens de la discipline à Metz, au fils Aristide, qui a fait toutes ses gammes en France et joue aujourd’hui à Besançon, c’est le handball au quotidien.
Si pour Gaby, cela s’est fait par le biais d’un copain de collège, lors d’un championnat scolaire, chez Aristide, l’inspiration est venue de son papa qui pourtant le destinait au tennis.
“J’ai été très tôt impliqué dans le sport, mais je me cherchais encore étant élève au CEG Tokoin centre, quand un copain (M. Adoayi, ndlr) m’a fait découvrir le handball lors d’une finale entre le lycée Technique et l’Université d’alors. Fasciné par les prestations des gardiens notamment Fatonzoun Innocent et Abalovi Valentin (paix à son âme), sans oublier Gabiam Ayi Jacques, je me suis vu communiquer ce goût et cette passion de devenir gardien de handball”, confie Gabriel Ewe.
Pour le fils, cela a surpris tout le monde. C’est à force d’assister aux matches de son papa et à ses entrainements, qu’il y a pris goût et séduit tout le monde à Lille, puis au pôle France avec les U15, 19 et 20 de la sélection nationale française. ET, une fois l’assentiment de toute la famille obtenu, Aristide peut désormais vivre cette passion au même titre que son papa.
“Il reste mon père même s’il y a des points sur lesquels on diverge. Dans le handball, il m’a toujours soutenu et c’est agréable. Pendant longtemps je l’ai écouté, ensuite j’ai eu de la chance d’avoir des formations très professionnalisées, en plus de ce qu’il avait à me transmettre. Maintenant c’est moi qui lui explique des méthodes modernes, et c’est un échange hyper constructif.” indique Aristide.
Quoiqu’il en soit et comme tient à le souligner Gaby Ewe, il n’y a pas de concurrence, mais plutôt une complicité et une grande connivence. ” Je regarde ses matchs à la maison, j’essaie de voir les erreurs qu’il commet, et les qualités qu’il a développées. Après on discute et on échange sur ces différents aspects. Ceci nous permet d’avoir la complicité et une coopération. Ce ne sont plus les mêmes méthodes de travail, les mêmes applications des principes biomécaniques sur le terrain quand même.”, renchérit le père.
Le 13 juillet dernier, la famille Ewe a animé un stage de perfectionnement à l’attention des encadreurs, entraîneurs et gardiens de buts togolais, en collaboration avec la Fédération Togolaise de Handball. Une façon de contribuer au développement du handball togolais qui lui tient à cœur.
Lebema.
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